Livre présentant des règles à appliquer pour une promesse de vie plus libre et heureuse

 

Vous en avez surement entendu parlé, peut-être sans vraiment saisir de quoi il s’agissait. Les Quatre Accords toltèques (The Four Agreements), « petit » livre d’une centaine de pages publié en 1997 aux Etats-Unis (1999 en France), se sont déjà écoulés à plus de quatre millions d’exemplaires dans le monde.

L’auteur* explicite quatre préceptes pour nous aider à nous détacher de nos peurs, de nos croyances limitantes, nous permettre de vivre en pleine conscience et nous épanouir.

J’ai découvert ce livre il y a seulement une dizaine d’années par le biais d’un ami qui l’avait « adopté ». La lecture du livre ne m’a pas transportée (style lourd), mais j’ai rapidement à mon tour intégré le principe des 4 accords. Simples, ils se retiennent aisément car ils tiennent en quelques mots. Ils sont vraiment puissants avec une mise en application accessible à tous, même si pas forcément facile !

Le livre peut donc se résumer en quelques phrases (qui sont d’ailleurs écrites dans mes toilettes pour que chacun ait le temps de les lire J !) d’une simplicité telle, que ça en est presque troublant.

  1. Que votre parole soit impeccable
  2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
  3. Ne faites pas de suppositions
  4. Faites toujours de votre mieux.

 

Il faut noter qu’un cinquième accord a été défini plus tardivement dans un livre co-écrit avec son fils Don José Ruiz.

  1. Soyez septique mais apprenez à écouter

 

Qui sont les Toltèques ?

Guerriers du nord de l’Amérique latine, les Toltèques ont vécu dans l’actuel Mexique entre les années 1000 et 1300. D’après les légendes et les vestiges retrouvés, ce peuple a développé le raffinement dans les arts et l’architecture, ainsi qu’une sagesse dont les fameux accords seraient la clé essentielle. Revendiquant fièrement cet héritage, les Aztèques auraient transmis le savoir et la philosophie des Toltèques.

 

De quoi s’agit-il ?

Miguel Ruiz propose de passer avec soi des accords afin de démanteler nos croyances limitantes. En effet, nous développons depuis l’enfance des croyances qui déforment la réalité, nous passons notre temps à interpréter. Notre grille de lecture de la vie est conditionnée par notre éducation et par notre environnement : les règles, les habitudes, les références.  À force de conditionnements culturels et éducatifs (sur ce qui est juste ou faux, bon ou mauvais, beau ou laid) et de projections personnelles (« Je dois être gentil », « Je dois réussir », …pour être aimé…), nous avons intégré une image erronée de nous-mêmes et du monde.

 

Les 4 accords

 

Que votre parole soit impeccable

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui.

La parole est un outil qui peut détruire. Ou construire. On a tous en mémoire des propos blessants d’un parent, d’un professeur. Il est, par exemple, fort probable qu’un enfant à qui on a dit qu’il est enrobé se sente gros toute sa vie.

Comment faire ?

En cultivant la modération dans ses propos : ne pas en dire trop, ni trop vite. Et, d’après le chaman Miguel Ruiz, cela commence dans le discours que l’on se tient à soi-même : c’est l’attention que nous portons à notre discours intérieur. Les critiques et les jugements que nous cultivons sur autrui, mais aussi les sempiternels « Je suis nul » que nous entretenons à notre sujet sont des paroles négatives qui polluent notre mental. Or, elles ne sont que projections, images faussées en réponse à ce que nous croyons que l’autre attend de nous. Conclusion : parlons peu, mais parlons vrai, en valorisant aussi nos atouts et ceux d’autrui.

 

N’en faites jamais une affaire personnelle

Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.

Les paroles et les actes de l’autre ne nous concernent pas en propre. Ils lui appartiennent, et sont l’expression de ses propres croyances. Une personne vous critique ? c’est l’image que cette personne se fait de vous, ce n’est pas vous.

Selon Miguel Ruiz, nous devons sortir de cet égocentrisme qui nous fait croire que tout ce qui arrive autour de nous est une conséquence de notre attitude. Illusion.

Comment faire ?

Laisser à l’autre la responsabilité de sa parole ou de ses actes et ne pas s’en mêler. Cela suffit souvent à calmer le jeu.

 

Ne faites aucune supposition

Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.

Nous supposons, nous élaborons des hypothèses et nous finissons par y croire. Un ami ne nous a pas dit bonjour ce matin, et nous imaginons qu’il nous en veut ! Selon Miguel Ruiz, c’est un « poison émotionnel ».

Pour s’en libérer, il propose d’apprendre à mettre les choses à plat, par exemple en exprimant ses doutes. Ce qui implique d’apprendre à écouter et d’être capable d’entendre.

Comment faire ?

Il s’agit de prendre conscience que nos suppositions sont des créations de notre esprit. Dès lors qu’une hypothèse devient une croyance (« Cet ami est fâché contre moi »), nous élaborons un comportement de pression (« Je ne l’aime plus non plus » ou « Je dois le convaincre de m’aimer à nouveau »), source d’angoisse et de stress.

 

Faites toujours de votre mieux

Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger.

Lorsque vous en faites trop, vous vous videz de votre énergie et vous finissez par agir contre vous. Mais si vous en faites moins, vous vous exposez à la frustration, à la culpabilité et au regret. Le but est de trouver le juste équilibre.

Comment faire ?

Ce qui est juste pour soi ne dépend en aucun cas d’une norme. Pour Miguel Ruiz, certains jours, faire ce qu’il y a de mieux pour soi, c’est de rester au lit.

 

*L’auteur : Miguel Ruiz

Né en 1952 dans une famille de guérisseurs au Mexique, Miguel Ruiz devient neurochirurgien, avant qu’une NDE (near death experience, « expérience de mort imminente ») dans les années 1970 ne transforme sa vie. Il décide alors de retrouver le savoir de ses ancêtres toltèques, devient chaman et se donne pour mission de transmettre cette sagesse au plus grand nombre.