« La carte n’est pas le territoire »

« Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes. »  – Anaïs Nin

 

 

Notre carte du monde

 

Chaque individu se construit sa propre vision du monde et, par conséquent, a sa propre représentation. Il n’existe pas de carte unique du monde.

« La carte n’est pas le territoire » est un des présupposés de la PNL et phrase empruntée au fondateur de la « sémantique générale » Alfred Korzybski.

Notre carte du monde influence nos choix, nos perceptions et souvent nous limite. Cette carte mentale donne une représentation partielle et souvent erronée du territoire. La carte est la manière dont nous nous représentons la réalité.

Ce présupposé indique que nous n’agissons pas directement sur la réalité, mais plutôt sur la représentation de celle-ci. Cette carte mentale interne est alimentée par notre perception sensorielle (Vision, Audition, Kinesthésie, Odorat, Gustatif) du monde extérieur.

 

 

La représentation n’est pas la chose qu’elle représente.

 

En effet, la représentation et la chose représentée sont sur deux niveaux logiques différents. L’image que nous nous faisons du monde « réel » n’est pas le monde « réel ».

Avec nos sens et notre cerveau nous construisons nos cartes mentales du monde qui nous aident à nous orienter dans le monde « réel ».

L’ensemble de ces cartes mentales sont nommées en PNL : Modèle du Monde (Vision du monde).

Le plan peut nous servir à nous orienter, s’il est bien fait ; le plan ne représente pas le village dans son caractère de totalité concrète.

Avez-vous déjà pensé que si le plan devait représenter très exactement la totalité du village, en grandeur nature, cela reviendrait à construire un second village, identique au premier ? Alors le plan ne serait plus un plan. Nous pouvons nous promener dans un village, mais nous ne pouvons pas nous promener sur le plan du village.

 

Les conflits relationnels proviennent, le plus souvent, de la confusion que nous faisons entre la carte (la perception) et le territoire (la réalité). Notre représentation de la réalité correspond à « notre carte du monde » ou tout du moins à la vision que nous en avons. Elle est donc totalement subjective puisque différente pour chacun. Il n’y a pas de carte meilleure que d’autre, c’est simplement une perception différente. Et il y a autant de perceptions que d’êtres humains !

Il est essentiel d’avoir conscience que d’autres points de vue existent et sont autant valables que le sien.

  • Ce n’est pas la réalité qui nous affecte, mais l’idée que nous nous en faisons.

  • Chaque modèle du monde est unique.

  • Il n’y a pas de modèle plus vrai qu’un autre.

 

Nous traitons 5 millions d’informations par jour. La perception par nos 5 sens de notre monde extérieur passe par un certain nombre de filtres. Ces filtres transforment la réalité, font ressortir certains aspects de celle-ci.

Nous organisons et sélectionnons

  • Face à une réalité, chacun privilégie certains aspects plus que d’autres.
  • Deux individus qui regardent une même chose, ne voient pas forcément la même chose.
  • Consciemment ou inconsciemment, nous sélectionnons ce qui nous intéresse, ce que l’on connaît, ce qui alimente nos croyances.
  • On avance que nous percevons plus de deux milliards de fragments d’informations à la seconde. Notre conscience est capable de traiter moins de dix informations dans le même laps de temps. Il est donc évident que nous filtrons la grande majorité des informations que nous recevons, percevons. Ces filtres se développent à partir de valeurs, d’expériences professionnelles et personnelles, de croyances (au sens large).

 

Nous interprétons

  • Si nous n’avons qu’une vision partielle de la réalité (manque d’informations, d’images…) nous prolongeons la réalité, et nous l’interprétons.
  • L ‘interprétation laisse libre cours à notre imagination, à nos désirs….

 

Nous généralisons

  • En s’appuyant sur des expériences passées nous les étendons à des situations similaires présentes ou à venir.
  • Notre perception est donc totalement subjective. Elle dépend de la représentation que nous nous faisons de la réalité mais non de la réalité elle-même. En résumé, il n’existe pas de bonne ou de mauvaise carte, mais il faut avoir conscience que chacun a sa propre carte de la réalité. Ce qui est vrai pour l’un n’est pas vrai pour l’autre car chacun individu est différent. La seule quasi-vérité est que l’un et l’autre ont probablement raison ! Bonne base pour apprendre à respecter le modèle du monde de l’autre.
  • Je peux avoir raison et toi aussi, même si nos points de vue divergent.

 

 

Antidotes

 

LES CROYANCES

Je confonds ma représentation du monde avec la réalité

  • Antidote : identifier ses croyances limitantes et passer à des pensées aidantes, oser voir différemment.

 

LES JUGEMENTS

Je classe les êtres et les situations dans des cases pré formatées; Bien/mal – vrai/faux

  • Antidote : remonter aux faits pour élargir la vision

 

LES PENSEES BINAIRES – Ou / Ou

Les choses sont vraies ou fausses…« Si j’ai raison, tu as forcément tort »

  • Antidote : adopter la pensée complémentaire, remplacer le ou par « ET». Deux vérités différentes peuvent cohabiter.

 

 

Cadeau pour le plaisir

Revoyez donc cette courte vidéo (pub la marche de l’empereur), elle illustre parfaitement la coexistence des différentes perceptions : https://www.youtube.com/watch?v=ZhylxXohoMU